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Buffalo Bill

Publié le par tolosa

L’arrivée de Buffalo bill

C’est ce matin que Buffalo Bill, le colonel Cody, fait son entrée en ville, à la tête de ses gens et escorté de tout son matériel scénique. Il arrivera en gare entre 5 et 6 heures du matin. Il s’installera à la prairie des Filtres et c’est là, sur la prairie, en plein air, que seront données les représentations.

La piste sera entourée de tribunes couvertes, parfaitement à l’abri du mauvais temps. Les évolutions et les exercices équestres auront lieu sur le gazon de la prairie, en plein soleil, et nous souhaitons qu’il fasse très beau, et encore à la belle étoile. Deux représentations par jour seront données par toute la troupe, l’une dans l’après midi, l’autre le soir. Elles auront lieu par n’importe quel temps, les troupes du colonel Cody ne se laissant pas facilement intimider par le mauvais temps.

La direction nous prie de dire à nos lecteurs de n’acheter aucun programme à l’extérieur aux camelots, pas plus que des cartes ou des brochures. Les programmes officiels, les seuls exacts, sont vendus à l’intérieur, ainsi que les très curieuses brochures relatant les exploits et la vie de Buffalo Bill.

Représentation de Buffalo Bill

Superbes, incomparables, et possédant un élan qui leur est propre, les Rough Riders de Roosevelt appartiennent réellement au vingtième siècle. Les cavaliers sans peur qui portent ce titre, et qui paraissent dans le spectacle du Wild West de Buffalo Bill, sont des vétérans de la dernière et la plus étonnante des organisations militaires des Etats-Unis. Accompagnés de patriotes Cubains, qui combattirent avec eux, ils font revivre les scènes qui les ont rendus fameux dans le monde entier, et particulièrement leur célèbre charge de la montagne de San Juan, pendant la lutte hispano-américaine à Cuba.

Lorsque le gouvernement des Etats-Unis pris les armes contre l’Espagne pour assurer l’indépendance de Cuba, le président T. Roosevelt occupait le poste d’assistant secrétaire d’Etat. Imbu de cet esprit patriotique, qui prédomine chez tous les peuples de race blanche, il donna sa démission, et réunit rapidement autour de lui un corps de cowboys, d’éclaireurs et d’hommes des plaines, jeunes, énergiques et sans peur, auxquels vinrent se joindre des athlètes recrutés dans tous les rangs de la société et dans toutes les carrières de l’activité américaine. Ce corps fut d’abord nommé la « première cavalerie volontaire des Etats-Unis ». Mais la nation américaine possède l’heureuse facilité de donner des titres familiers à ses différents régiments. Aussi quelqu’un suggéra-t-il bientôt d’appeler le détachement du colonel Roosevelt, les « Rough Riders », une appellation que le colonel W.F.Cody avait déjà rendue populaire par son spectacle du Wild West et qui caractérise parfaitement le type le plus achevé des cavaliers audacieux, vigoureux et habiles venus de toutes les parties du monde aux arènes du Wild West. La presse et le public acceptèrent rapidement cette appellation et, par la suite, les communications officielles du gouvernement furent adressées elles mêmes aux « Rough Riders ». Dans un de ses livres, le président Roosevelt dit : « Pour une raison ou une autre, le public nous baptisa bien vite les « Rough Riders ». Nous nous défendîmes tout d’abord contre l’emploi de ce terme, mais rien n’y fit ; et lorsque enfin les généraux de brigade et de division commencèrent à écrire leurs rapports officiels sur notre régiment, comme celui des « Rough Riders » nous adoptâmes ce titre nous-mêmes ».

Les « Rough Riders » qui paraissent dans l’arène du Wild West ont été recruté dans les rangs du fameux régiment du président Roosevelt et tous ont été présents et ont combattus de Siboney à Santiago, escaladant les pentes abruptes de la montagne de San Juan et assurant la défaite finale des armées espagnoles dans l’île de Cuba.

(L’Express du Midi – 13 octobre 1905)

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