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Agression

Publié le par tolosa

Dimanche soir, vers neuf heures, le nommé Authier, brigadier fourrier au 18° régiment d’artillerie, passait dans la rue des Arts, lorsqu’il fut arrêté par le nommé Claret, roulier, qui sans aucune provocation l’insulta en l’appelant «  fouinard, capitulard » et alla jusqu’à le frapper de deux soufflets. Authier, dégaina aussitôt, et d’un coup de sabre blessa légèrement Claret à la tête ; un sergent de ville, de service dans le quartier, intervint et put avec l’aide du brigadier arrêter Claret. Il le conduit à la permanence quand, se dégageant, Claret courut sur le brigadier et le frappa de nouveau. Authier, ne pouvant se débarrasser de ce mauvais sujet dut de nouveau sortir son sabre et en donna un coup sur le bras de Claret, qu’il mit ainsi dans l’impossibilité de continuer la lutte.

Les agents de police ont eu assez de peine à se rendre mettre de Claret, qui voulait absolument tuer le brigadier. On a reconnu qu’il n’était ni fou, ni même prit de boisson ; on ne s’explique son agression contre ce militaire qu’il ne connaissait pas.

Les plus grands éloges doivent être adressés à la modération du brigadier Authier et à l’agent qui a pu maintenir Claret et le conduire au bureau de police.

 

(Le Journal de Toulouse – 14 novembre 1877)

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