Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La rue du Taur

Publié le par tolosa

Après la rue Saint-Rome la grand’rue poursuivait son cours par la rue de la Porterie, entre un groupe de maison montrant encore quelques-unes de leurs vieilles assises derrière les arcades et un autre, disparu au commencement du 18° siècle, qui occupait la plus grande partie de la place actuelle du Capitole. Ils étaient séparés en deux par une ruelle, traversant la rue de la Porterie, dont un tronçon s’ouvre encore vers la rue Mirepoix. On l’appelait le carrelot de San Quinti, parce que la chapelle de Saint-Quentin s’élevait sur l’angle sud-est entre la ruelle et la rue.

La chapelle Saint-Quentin, chère aux souvenirs toulousains parce qu’elle avait souvent abritait les réunions municipales dans le haut moyen-âge, avait été construite avec des fragments de pierre antiques. Catel pensait qu’elle avait remplacé le Capitole toulousain que d’autres croient retrouver plutôt à la Daurade.

La ruelle avait prit la place de l’ancienne rue longeant le rempart à l’intérieur. Des rues analogues sur plusieurs points de la ville le nom d’Escoussière, corruption par l’accent toulousain de Coursières. La muraille romaine décrivait, en effet, une diagonale sur la place actuelle, comme on peut le voir en suivant par la pensée la direction du fragment conservé dans le gazon du square, et allait aboutir au port de Bidou ou de Saint-Pierre. Elle sépara plus tard la ville du bourg jusqu’au moment ou l’union entre les deux parties de la ville amena sa destruction.

La Porterie prenait son nom de la porte, Portaria des vieux textes, ouverte dans le rempart. Les humanistes de la renaissance imaginèrent de traduire par Portia arielis en même temps qu’ils remplaçaient sur le blason municipal l’agneau mystique au nimbe crucifère par le bélier aux cornes d’ammon.

Le moulon entre la rue Saint-Rome et la ruelle dépendait du capitoulat de la Daurade. Celui entre la ruelle et la rue de l’Orme Sec, qui a prit du célèbre avocat le nom de la rue Romiguières, du capitoulat de Saint-Pierre.

Des marchands, des avocats et procureurs du Sénéchal habitaient le premier, disparu aujourd’hui par l’agrandissement de la place et l’élargissement de la rue des Balances. La maison la plus importante du second était celle du président à mortier de Puget, dont la façade se dresse encore sur une vaste cour au revers des arcades. Les imprimeurs attiraient par les écoles et collèges nombreux dans le quartier, avaient répandu à Toulouse la découverte nouvelle ; Henri Meyer, Jean Grandjean ouvrirent leur boutique sur la rue de la Porterie, et plus tard l’imprimeur Boude, longtemps célèbre, habita la maison d’angle entre la ruelle et la rue Mirepoix. Entre l’imprimeur et le président à mortier habitèrent, au 17° siècle, le président à la cour des aides de Montauban Daussonne, le conseiller au Sénéchal Antoine de Tiranni, Giraud, maître écrivain, c’est-à-dire de ceux qui traduisaient les anciennes écritures et que l’on appelait aussi les déchiffreurs ou féodistes. Leur travail n’était guère utilisé que pour les procès ou les constatations de propriété. Aujourd’hui c’est celui des érudits qu’il a fallu anoblir par le mot grec de paléographie.

La rue du Taur continuait la rue de la Porterie. C’était autrefois la voie romaine se dirigeant vers Agen et Bordeaux. Comme toute les voies à l’issu des villes elle était bordée de tombeaux et c’est à l’abri de l’un d’eux que les Saintes Puelles déposèrent le corps mutilé du premier évêque de Toulouse, lorsque la corde qui l’attachait au taureau se fut rompue et l’eut laissé sur le sol.

On appela aussi cette rue la rue Mejane, parce qu’elle occupait à peu près le milieu de la ville qui ne s’étendait jusqu’au dernier siècle que jusqu’au rempart, le boulevard actuel. Le nom de la porte Miègeville donné à la porte de la basilique Saint-Sernin, qui s’ouvre en face de la rue, conserve cette signification. On voit encore le nom de la rue du Claustre inscrit sur pierre à l’angle de la rue de l’Esquille. Bien que de nombreuses maisons religieuses se fussent établies sur cette rue, le nom indique simplement que la juridiction de l’abbaye s’étendait sur elle.

Les maisons que l’on avait à sa gauche lorsqu’on se dirigeait vers la basilique dépendaient aussi du capitoulat de Saint-Pierre, tandis que les maisons vis-à-vis dépendaient de celui Saint-Sernin.

La première, à l’angle de la rue des Lois, montrait, avant la reconstruction récente, une porte gothique, des fenêtres en croix et des tourelles d’angle. Elle appartenait, dans les dernières années du dix-septième siècle, au notaire Beauvestre. Plusieurs ensuite étaient habitées par de petits gentilhommes qui prenaient le titre modeste d’écuyers, réservé toutefois aux seuls nobles : François de Labat, Jean de Lagorée, Lacaze-Montbel, Louis Duran, Michel de Marin. D’autres par des procureurs au Sénéchal comme François Vitry et Pierre Bénech, ou des avocats comme Noël Saint-Pierre et Jacques Ponsin. Avocats et procureurs à ce tribunal s’étaient abattus sur le quartier depuis qu’il avait été transféré, en 1551, du palais du Parlement à la rue de Matebeuf ou d’Aguilhères, aujourd’hui rue de Rémusat, dans l’édifice où l’on voit encore l’inscription qui relate cette translation et où se donnèrent pendant une quarantaine d’années les cours de la Faculté des Lettres, dans un vaste amphithéâtre que l’on a pas su reproduire dans la nouvelle Faculté.

Le voisinage de l’École de médecine attirait aussi des docteurs, tels Joseph Perpessac, le docteur larrey, directeur de l’école, qui forma son neveu, le célèbre chirurgien des armées de l’empire. Une vaste maison à l’angle de la rue des Pénitents-Gris était l’hôpital du Taur, dans lequel on recueillait les enfants trouvés. Il fut réunit à l’hôpital Saint-Jacques en 1504, et la maison devint celle de la confrérie du Saint-Sacrement du Taur, ou, comme on disait alors, de la able du Copore Cristi.

A l’angle opposé habita le trésorier général de France en la généralité de Toulouse, Chambrun, à qui succéda le capitoul et avocat au Parlement Jacques Lacaze de Rochebrune, seigneur de Capens. Dans les maisons suivantes habitèrent encore des avocats, des procureurs, des huissiers ; on devait en vérité plaider étrangement à Toulouse ; puis l’écuyer Massot, qui avait épousé Anne de Lafaille, la sœur sans doute du célèbre annaliste, et, en 1747, l’organiste Gaubert, qu’attira le voisinage de l’église du Taur ; enfin, à l’angle de la rue de l’Esquille, qu’on appelait aussi la rue du Collégiats et encore la rue des Quatorze-Écoles, un étudiants, Jean Maurous, qui avait pour voisin un homme de métier disparu, le porteur de chaise Pierre Portes.

A l’angle opposé deux maisons furent converties, dans le milieu du dix-huitième siècle, en un bel hôtel aux balcons ouvragés par le marquis de Caylus. C’est aujourd’hui l’hôtel Caussé. Un peu plus loin, le regard est attiré par la frise aux fines sculptures de la porte du collège de l’Esquille. Les huit blasons capitulaires martelés par la Révolution s’entremêlent de figurines et d’élégantes bandelettes. Au-dessus des feuillages enroulés qui se terminent par deux torses de faunes encadrent trois blasons disparus de même, ceux sans doute du royaume, de la ville et du collège. Ils sont surmontés par un fronton couronné de trois croissants, pareil à celui de la porte du Capitole, aujourd’hui au Jardin des Plantes. Ce fur le dernier ouvrage de Nicolas Bachelier et il fut payé par les capitouls à son fils Dominique, le 11 décembre 1557. Cette frise d’un travail délicat mais un peu grêle, comme les œuvres connues d’art monumental dues à Bachelier, devait être supportée probablement par des colonnettes étagées, analogues à celle qu’on voit au Jardin des Plantes. La porte fut sans doute plus tard jugée trop étroite ; elle fut élargie et entourée par les assises à bossages vermiculés, base fort lourde et peu digne des élégantes sculptures de Bachelier.

Le collège de l’Esquille fut construit par les capitouls, de 1555 à 1590, « pour l’instruction des jeunes enfants et arts libérales et l’enseignement des langues latines, grecques, et hébraïque », en partie avec le produit de la vente des anciens collèges de Saint-Girons, de Verdalle, de Montlezun et autres. Il s’étendait sur les rues de l’Esquille et des Pénitents-Gris et contenait 1821 cannes carrées. La cour présente une ordonnance fort monumentale avec ses vingt arcades cintrées, surmontées d’un étage aux fenêtres encadrées par des pilastres. Le collège fut confié plus tard aux Doctrinaires.

Plus loin habitaient encore des avocats, Jacques de Calages, avocat au Parlement, syndic de l’Hôtel-Dieu Saint-Jacques, Fondeyre, avocat au Sénéchal, son frère Étienne, chanoine de Saint-Sernin, un autre chanoine, François Yvert, puis François Havard de Lamazoire, ancien capitoul, et à l’angle de la rue des Banquets, c’est-à-dire des bancs de boucherie, aujourd’hui rue des Trois Renards,, le procureur au Sénéchal Compayré.

Le moulon entre la rue des Banquets et la place, aujourd’hui fort amoidrie, était occupée par des artisans, au milieu desquels vécurent, au dix-huitième siècle, deux chanoines de Saint-Sernin, Théodor Resplandy et Pierre de Lafont, prieur d’Anglau.

On voyait encore, il y a un demi-siècle, à l’angle de la place, l’élégante façade en pan de bois d’une maison qu’avait habitée Dominique Miègeville, maître chandelier et après lui le jardinier Michel Roux. Quelques dessins du petit musée de la Société archéologique en conservent le souvenir.

L’autre côté de la rue du Taur montrait plusieurs monuments qui doivent mentionnés.

J.J de L.

(L’Express du Midi – 01 décembre 1907)

 

Le rue du Taur (2)

 

La rue du Taur devint une de celles qui furent les plus parcourues pendant le moyen-âge, et après même, parce qu’elle conduisait à la basilique vénérée, gloire et protection de la ville. Elle était la plus large jusqu’à l’ouverture des grandes voies nouvelles. Elle présentait d’ailleurs des monuments d’importance sur le côté que l’on avait sur la droite en se dirigeant vers Saint-Sernin.

Les premières maisons après la Porterie, quelques-unes disparues maintenant par l’élargissement de la rue, n’étaient habitées toutefois que par des gens de lois attachés au Sénéchal, auprès desquels vivait, à la fin du dix-septième siècle, le contrôleur Pierre de Mondran, grand-père peut-être de l’homme de grand goût à qui nous devons nos belles promenades. Un peu plus loin, au numéro 7 actuel, était l’imprimerie longtemps célèbre d’Arnaud Colomiès. Après sa mort, sa maison fut acquise successivement par deux avocats. En pénétrant dans la maison suivante, on voit, au fond d’une petite cour, une porte avec frise ornée de cabochons de marbre et l’inscription : Né te quoesieris extra (Ne te cherche pas en dehors de toi-même). Ces sentences inspirées de l’antiquité, étaient fort en vogue en cette seconde moitié du seizième siècle. On en voit une autre, d’un sens analogue, sur un linteau fort élégant d’une petite porte, dans une cour étroite de la rue Espinasse, n°4. C’est la devise socratique : connais-toi toi-même : nosce te

Ipsum. Elle est accompagnée d’un autre dicton : Post funera virtus : la vertu survit à la mort, et les deux encadrent un curieux blason en rébus, supporté par deux amours de l’avocat Tournier, ardent ligueur, capitoul en 1552 et 1557 : un étourneau et une roue inachevée.

Une petite maison, que possédait sous la Régence l’écuyer et capitoul Poméja, accostait au midi de l’église du Taur.

La façade dresse au-dessus du portail gothique les deux étages d’arcades en mitre, où tintent les cloches. C’est un ouvrage du quinzième siècle et il fut imité souvent dans la contrée. Il offrait, en effet, une façade très ornementale élevée à peu de frais et protégeant la toiture de l’église contre les vents et les pluies de l’ouest. La plus heureuse de ces imitations est au village de Villenouvelle.

Les deux niches à côté du portail ont abrité, depuis le rétablissement du culte, deux des statues de la chapelle de Rieux, qui, depuis quelques mois, ont été rejoindre leurs compagnes au musée. On les a remplacées par des copies, représentant, comme elles, un apôtre et Saint François d’Assise, mais les statues de Saint-Hilaire, le premier fondateur du sanctuaire, et de Saint-Sernin, à qui il fut d’abord dédié, auraient été mieux à leur place.

C’est au commencement du seizième siècle seulement que la Vierge devint la patronne de l’église. L’église et le cimetière qui s’étendait derrière le double chevet occupaient 483 cannes.

Trois petites maisons séparaient l’église de la rue du Sénéchal, autrefois rue du Coin du Taur ou du Cimetière du Taur. L’avocat Péneveyre en acheta deux, en 1789, l’une à la table du Corpore Christi de la paroisse, l’autre au procureur Arnaud.

Une autre maison proche du Taur fut donnée, dans les dernières années du quatorzième siècle, à l’abbé et aux religieux de Cadouin.

Les religieux, redoutant les attaques des anglais, apportaient à Toulouse le Saint-Suaire, qu’ils gardaient jalousement dans leur abbaye. Pierre de Saint-Martial, archevêque de Toulouse, accompagné de neufs prélats, le remis à la chapelle Saint-Roch, nouvellement bâtie au faubourg Arnaud Bernard, le 28 octobre 1392, et l’abrita ensuite dans l’église du Taur. Sept ans après, Charles VI demanda que la précieuse relique fut apportée à Paris, et il en résulta un grand procès, à Paris et à Rome, qui agita passionnément les toulousains. Le Suaire revint au Taur, mais il fut enlevé peu après par les religieux, qui s’introduisirent dans l’église pendant la nuit et le ramenèrent à Cadouin.

Nous n’avons plus l’idée de l’importance que nos prédécesseurs du moyen-âge attachaient à la possession des saintes reliques, satisfaction pour leur piété, sauvegarde dans leurs périls, parfois aussi source de profits par l’affluence des pèlerins.

Les maisons entre la rue du Sénéchal et la rue Montoyol, contraction séante du vieux nom de canto coyoul, étaient occupées par des artisans, par une auberge, par des marchands, au milieu desquels habita quelque temps Raphaël Auriolat, concierge de la prison de l’hôtel de ville.

Mais le bâtiment le plus considérable de ce moulon fut celui du collège de Maguelonne, fondé par Audouin Aubert, neveu d’Innocent VI, cardinal, évêque d’Ostie, puis évêque de Maguelonne, en 1361, en faveur du logement et de l’entretien de dix étudiants en droit civil et en droit commun. C’était un de ces nombreux établissements fondés par de généreux dignitaires ecclésiastiques « en faveur, come dit Gaubert, archevêque d’Arles, fondateur du collège de Narbonne, d’écoliers pauvres qui désirent travailler et acquérir la science pour se rendre plus aptes au service de Dieu, à la gestion des affaires publiques et autres honnêtes occupations ».

Le collège de Maguelonne est aujourd’hui remplacé par le bel hôtel Mazzoli, entièrement neuf.

Deux petites maisons suivaient jusqu’à la rue Montoyol, occupées par des avocats au Sénéchal, par un relieur, Vidal Estabe, car les ouvriers en livre et libraires étaient nombreux dans ce quartier proche de l’Université et peuplé de collège.

Entre la rue Montoyol et la rue du Périgord, logeaient d’abord les religieuses de Notre-Dame du Refuge, fondée en 1654 pour le renouvellement des filles pénitentes. Elles avaient pris l’ancien noviciat Saint-Louis des Bénédictins réformés. Elles avaient une issue sur la rue de Périgord et leur maison était occupée, récemment encore, par les Dames de Nevers. Venaient ensuite un des nombreux membres de la famille parlementaire des Caulet, conseiller aussi au Parlement, la Table du Purgatoire du Taur, donnée par un pieux bienfaiteur de la confrérie ; enfin, dans les dernières années du dix-huitième siècle, au coin des deux rues, le procureur au Sénéchal, Jacques Jougla.

La rue du Périgord devait son nom au collège fondé par le cardinal de Talleyrand-Périgord, et constitué, en 1375, par une bulle de Grégoire XI, en faveur de vingt écoliers clercs, dont la moitié devait être du diocèse de Limoges, dix destinés à étudier le droit civil et dix le droit canon.

Le cardinal avait acheté la maison à un descendant de la puissante famille des Mauran, fort amoindrie après la croisade albigeoise. Son chef, qui s’était ardemment jeté dans la lutte, en prenant le parti des comtes de Toulouse, avait fait construire une forte tour à l’angle des deux rues dont on voit encore le rez-de-chaussée couvert d’une voute soutenue par deux arcs ogives, massifs et triangulaires, reposant sur quatre consoles à décors romans. Il est éclairé par deux fenêtres cintrées. Le cardinal de Saint-Chrysogone fit abattre les étages supérieurs en 1178, mais ils furent rétablis plus tard, et la voute du premier étage parait dater du quatorzième siècle. Le couronnement domina longtemps le quartier et il n’a disparu que depuis moins d’un siècle.

Le collège de Périgord fut donné par Napoléon, après le rétablissement du culte, à l’archevêque Primat, qui le fit entièrement reconstruire pour y loger le grand séminaire. On voit seulement, au revers du pavillon d’entrée, un portique de bois surmonté d’un balcon, où s’accrochent des plantes grimpantes. C’est le seul reste ancien de la vaste demeure bâtie deux fois par l’Église, qui abritait depuis plus de six siècle une noble jeunesse de foi et de savoir, et que le vol vient de transformer en désert, sans trop savoir encore par quelle destination nouvelle il la profanera.

L’ancienne chapelle des Carmélites, une merveille d’art, fut donnée aussi en 1805 au grand séminaire. Elle est livrée aujourd’hui au péril de l’abandon.

Trois petites maisons encore séparaient le collège de Périgord d’une ruelle, toujours ouverte, mais clôturée aujourd’hui, sur la rue du Taur, ruelle qui se prolongeait entre le collège et l’hôpital Saint-Jacques. Dans l’une de ces maisons habitait, vers 1750, le chirurgien Campistron. Elle est surmontée par quatre petites baies cintrées, formant une sorte de frise, couronnement élégant, économique et pratique, qu’on retrouve sur un grand nombre de maisons toulousaines.

Enfin, deux maisons, occupées à la même époque par Jean Fabre, boulanger, et par l’écuyer Pierre Deltil, se dressent encore entre la ruelle et la place.

L’hôpital Saint-Jacques du Bourg avait été fondé, comme tant d’autres du même nom, dans plusieurs villes de provinces méridionales, pour les pèlerins qui traversaient Toulouse en se rendant à Saint-Jacques de Galice. Ils ne manquaient pas d’ailleurs de s’arrêter pour vénérer les reliques célèbres de l’abbatiale de Saint-Sernin, et la tradition est conservée maintenant par les pèlerins de Lourdes.

L’hôpital Saint-Jacques du Bourg occupait l’angle entre la place Saint-Sernin et la rue des Tissiers, tisserands, plus tard des Cétours, qui a pris du maire du premier Empire le nom de rue Bellegarde.

J. – J. de L.

(l’Express du Midi – 15 décembre 1907)

Commenter cet article