Le bateau à hélice aérienne

Nombreux sont les promeneurs qui, dimanche, ont été intrigués par les évolutions sur le Canal, entre la gare Matabiau et le Pont-des-Demoiselles, d’une embarcation de type particulièrement original et par propulsion par hélice aérienne.

C’était là la première sortie d’une nouvelle « création » toulousaine dû à notre compatriote, l’ingénieur R. Desmons, président de la Section toulousaine de l’Association Française Aérienne.

Ce bateau est, en effet, un « échantillon » de dimensions moyennes d’une famille d’embarcations spécialement étudiées pour permettre la navigation automobile dans toutes les régions où il est impossible d’utiliser l’hélice marine du fait de la trop faible profondeur de l’eau ou de l’encombrement en végétation du champ de navigation (canaux, étang, rivière de montagne, fleuves coloniaux, etc…)

Au cours de ce premier essai, cette coque extra légère (son poids nu et de 115 kg), transportait environ 800 kg (groupe moteur, accessoires et huit passagers) et, avec un tirant d’eau de 20 cm environ, la vitesse réalisée a atteint 25 kilomètres à l’heure.

Il faut noter que le moteur employé est un simple 5cv d’automobile, 4 cylindres à circulation d’eau, qu’il ne fut poussé d’ailleurs en aucun moment en son plein régime.

Souhaitons que ces résultats particulièrement intéressants marquent la naissance d’une nouvelle « industrie toulousaine ».

(Midi-Socialiste – 2 décembre 1924)