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Les Indiens et les Esquimaux à Toulouse

Publié le par tolosa

Nous sommes heureux d’annoncer pour demain midi, l’arrivée en gare :

D’une tribu d’Indiens Mapuches de l’Amérique du Sud avec leurs chevaux et leur campement :

Et de trente huit Esquimaux du Labrador et des environs de la baie d’Hudson avec leurs chiens et leurs traineaux.

C’est la première fois que ces exotiques font leur apparition en Europe ; ils sont amenés allée des Soupirs par M. Gravier, le sympathique directeur de la tribu des noirs, exibée l’an dernier dans notre ville.

Cette nouvelle et incomparable attraction fera courir tous les Toulousains avides de s’instruire et de voir transporter chez nous les mœurs et coutumes de ces peuples primitifs.

L’ouverture de ces deux exhibitions est définitivement arrêtée à demain, samedi, à 2h30 de l’après-midi.

(L’Express du Midi – 21 septembre 1900)

Une bagarre chez les Esquimaux

Hier matin, la population des deux villages Esquimaux et Araucanien s’étaient répandue chez les divers épiciers et débitants du quartier ; ceux-ci, sur la demande qui leur fut faite, et malgré les recommandations de la police et du directeur des villages, leurs servirent largement à boire. Mais deux verres d’eau de vie dans l’estomac d’un Araucanien remontent bientôt jusqu’au cerveau.

Ainsi, à peine rentrés dans leurs baraquements, une sarabande effroyable commença, et le tumulte eut bientôt mis sur pied la paisible population de l’allée des Soupirs. Enfin, les jeux dégénérèrent en rixe et une des femmes du village fut à peu près assommée ; on dut appeler M. le docteur Estienny pour la soigner, ce qui ne fut commode qu’ à moitié, à cause de la difficulté de se faire comprendre.

La cravache de leur barnum n’inspire à ces tribus qu’une frayeur tout à fait relative. Mais, en revanche, le képi d’un officier de paix et la peur du violon les plonge dans la plus grande terreur. Aussi, M. Mouné dut-il revêtir, dans l’après-midi son plus brillant uniforme pour leur en imposer.

Il faut espérer que la crainte des foudres de la police les engagera à se tenir désormais tranquilles.

(L’Express du Midi – 30 septembre 1900)

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