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Démantèlement de l'École Berthelot

Publié le par tolosa

L’École supérieure de fille sur l’initiative du conseil socialiste, va quitter les locaux de la rue des fleurs pour s’installer rue Caraman, à la place de l’école supérieure des garçons.

L’École Berthelot sera transféré dans une partie de l’immeuble que la ville a récemment acquis rue des Récollets (rue Achille Viadieu).

On a pensé que l’ancien couvent du Sacré Cœur de la rue des Récollets, ne pouvait convenir aux jeunes filles à cause de son éloignement. Ce sont les garçons qui sont invités à marcher. Les élèves des Minimes et des Amidoniers peuvent dores et déjà se munir de bons brodequins. On espère déjà que M. Pons, qui partage avec M. Leygues l’écharpe aux glands d’or, assurera le transport gratuit de nos jeunes gens.

Nous serons probablement fixés sur ce point à la réunion du conseil municipal de ce soir.

Qu’elles vont-être les conséquences du déplacement de l’École Berthelot sur l’avenir, la prospérité, le développement de notre enseignement primaire supérieur à Toulouse ? C’est une question que nous examinerons ici en son temps. Mais ceux qui dans la circonstance étaient tout indiqués pour donner leur avis ont-ils étaient consultés ?

A-t-on même pris la déférente précaution de les mettre au courant des projets de la municipalité ?

Le comité de patronage de l’École, par exemple, a-t-il était invité à donner son avis ? Non, n’est-ce pas ?

Nous n’aurons pas la naïveté de demander pourquoi ; d’abord parce que depuis deux mois nous sommes au courant des demandes faites auprès de M. Calvet qui avait manifesté le désir de convoquer le comité dont il est le Président, ensuite parce qu’on nous servirait la réponse commode et débordante d’esprit dont un sagace pharmacien a fait la trouvaille en rinçant un flacon de moutarde.

Nos amis du conseil peuvent cependant essayer d’interviewer publiquement le citoyen Baylac. S’ils ne provoquent pas la réponse pharmaceutique, déjà célèbre, ils en obtiendront une autre peut-être plus jolie, mais caractéristique de la même mentalité. Celle-ci par exemple : « Tel est notre bon plaisirs ».

La République était-elle sous l’empire, est-ce que, sous la République, nous en serons bientôt réduit a désirer Louis XIV ?

 

(Midi-Socialiste- 27 février 1909)

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